Les jours avancent et se ressemblent
Rien à voir circulez
Les lois passent qui vont aggravant les contraintes
Les monstres gouvernent
Votent les lois
N’écoutent rien d’autre que leur propre voix
Les jours avancent et se ressemblent
Si les ressources vont baissant
La misère galope
Qui se soucie encore des guerres
Qui se soucie des morts noyés
Qui dira les larmes rentrées
Et la rage qui couve
Sinon le poète
En ce qui n’est plus poésie
Mais lave
Les jours avancent et se ressemblent
Certains vont entre poètes
Célébrer un printemps d’indifférence
Car l’important ne tient qu’à eux-mêmes
Qui se disent poètes
Aux seuls yeux de leurs con(frères)soeurs
Les jours avancent et se ressemblent
Parfois l’esprit vacille
Se dit qu’il vaudrait mieux suspendre les doigts
Avant qu’ils étalent sur le clavier du jour
Le sentiment profond aggravé par l’âge
D’avoir perdu une vie
À trop vouloir la gagner
Tandis que dehors le temps se fige
Dans les mains tremblantes d’un hiver permanent
(13 mars 2023 — 1 — 8h40)
*
Il en faut peu pour rendre le monde invivable
Il en faut beaucoup pour empêcher les fâcheux de nuire
Il en faut peu de nocif parmi les humains
Il en faut beaucoup pour survivre à leurs insanités
Il en faut peu d’intelligence pour se soumettre
Il en faut beaucoup pour réagir sans se faire berner
(13 mars 2023 — 2 — 18h58)
Xavier Lainé
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire