mercredi 10 mars 2021

Prendre soin 11 (Nouveaux états chroniques de poésie - Volume 12 - Tome 2)

 




Ainsi, pris dans l’étau des injonctions contradictoires, des libertés surveillées, des privations de libertés essentielles.

Privés de tout contact humain simple, de toute étreinte, de tout baiser, je vous regarde errer l’oeil triste.

L’oeil puisque le reste est invisible.

Les mêmes nous masquent mais se battent contre voiles et burqas.

Mais peut-être, en leur religion de la sécurité absolue, en viendront-ils à nous proposer de sortir en scaphandre ?


Nous ne voyons plus rien que cet horizon bouché par leurs rodomontades et leurs autosatisfactions.

Et…


Lorsque nous regardons le ciel, nous ne voyons que sable de passage puis nuées d'orage pour le faire retomber.

Nous ne regardons plus rien des symboles et de leur puissance au plus profond de notre être.

Quelque chose là se montre de notre divorce avec la terre qui nous a donné naissance.

Nous regardons mais ne voyons pas et poursuivons tête baissée l'oeil rivé sur nos certitudes.

Le mur que nous heurtons nous fait mal, très mal, et nous n'avions pas mesuré que certains en avaient aussi fermé les issues possibles.

Dès lors pour nous remettre, non pour nous guérir, peut-être serait-il temps de réveiller nos âmes créatrices, hors des sentiers battus et des idées binaires convenues.


Binaires, cette forme de pensée héritée d’un positivisme éculé.

Vérité ici, erreur au-delà.

Ainsi vont les bourgeois en leurs instincts arrêtés.


Xavier Lainé


9 février 2021


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