mercredi 25 novembre 2020

Lettre du bord du gouffre 28

 



« La guerre repose sur le mensonge. » (Sun Tzu, L’art de la guerre)

Qui a dit que nous étions en guerre ?

Qui donc repose sur le mensonge établi en règle de gouvernement ?

Ce n’est pas un complot, c’est une honte.


Qu’on puisse encore critiquer cette façon méprisante de décider de nos vies, qu’on en dénonce les mensonges et les fables, n’est-ce pas la plus essentielle des libertés ?

Que le propos puisse être injuste, la règle voudrait qu’avant de condamner, on cherche à comprendre ce qui autorise les thèses du complot.

Mais comprendre, en un temps de pensée expresse, est-il encore de mise ?


Les mêmes qui manifestent pour la liberté d’expression, ont l’empressement absurde à condamner.

Mais comprendre, voyez-vous, comment le mensonge d’Etat conduit tout droit, dans les esprits dérangés par des décisions contradictoires, aux pires hypothèses, voilà qui pourrait rendre débat intéressant.

Comprendre ce qui relève d’une forme de complot dès lors que décrets sont pris dans le silence d’un « conseil de défense » incontrôlé et incontrôlable, serait-ce coupable ?


Parfois, à suivre les affirmations ici et là, le vertige me prend : nous ne savons donc plus user de rhétorique ? Nous ne savons plus creuser nos pensées pour en élaborer un discours cohérent ?

Mais comment agir avec discernement dans un monde qui brille par son incohérence ?


Si peu de place pour l’échange courtois lorsque toute opposition est combattue.

Il serait temps de nous ouvrir au dialogue et à l’échange.

Il serait temps d’ouvrir les universités à toutes et tous, quelque soit l’âge et le parcours.

Il serait temps de mettre fin à un élitisme bourgeois qui ne fait qu’appauvrir recherches et pensées.


A suivre...


Xavier Lainé


20 novembre 2020


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