mercredi 18 novembre 2020

Lettre du bord du gouffre 21

 



Je ne sais pas vous, mais moi, je finis par ne même plus écouter les vains discours de ces sinistres personnages qui prétendent régenter nos vies pour nous éviter de mourir.

D’ailleurs, je ne dois pas être le seul car, visiblement leurs propos sont bien peu relayés.

Jusque là, je postais ma lettre du bord du gouffre seulement pour ceux qui avaient le courage d’aller me lire (deux ou trois au maximum).

Ayant fait le ménage des pseudos amis d’un soit-disant réseau social, je prends la décision de reprendre le partage mais en prenant soin de le précéder d’une didascalie :


« Ils éructent sans préservatif.

Leur discours n'est que mauvais cache sexe pour se défausser de toute responsabilité.

Car ils ne sont pour rien dans la déroute climatique, ils ne sont pour rien si dix millions de gens dans ce pays crèvent de faim.

Ils n'y sont pour rien si des centaines de naufragés, femmes et enfants en tête se noient en croyant rejoindre rives de liberté.

Ils n'y sont pour rien, n'est-ce pas ?

Ils vous cloîtrent et vous séquestrent, mais il faut en passer sous les fourches Caudines des big Brothers qui les soutiennent et passent à la caisse tandis que nos révolutions ne sont qu'écran de fumée.

Il faut des coups de pieds au cul pour que se réveille les consciences ? »


Et là, chose étrange, les visites s’accélèrent, les « likes » aussi.

Avez-vous vraiment lu ?

La suite me prouve que pas forcément.

On ne lit pas en ces lieux, on survole, on zappe, puis on cogne, on insulte parfois sans prendre de gants, sans savoir, sans chercher à comprendre.

L’ubris libérée de tout contrôle, sinon celui de l’oeil qui dans la tombe observe toujours Caïn (merde, deux fois que j’y reviens, faudra que je reprenne Hugo pour vous donner le texte entier).


A suivre...


Xavier Lainé


15 novembre 2020


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