Mais peut-être était-ce présomptueux
De vouloir vivre selon tes rêves
De vouloir les tirer vers le monde réel
Oscillant toute une vie
Entre ce monde là et l’onirique
C’était bien ambitieux
De croire les humains capables
De penser par eux-mêmes
Sans gober les sornettes
Des fanatiques du consumérisme
C’était pure folie
De croire tes propos audibles
Dans le raffut que font
Les dominants de toutes espèces
Tu le voyais monter
Ce petit fascisme ordinaire
Qui s’insinue dans le quotidien
Sans jamais montrer son visage
Qui se traduit en indifférences
En mode de vie où l’individu est roi
Tandis que le commun étouffe
Tu le voyais monter
Tu en dénonçais l’hypothèse
En rêvant te tromper
Te voilà devant la tragédie
*
Parfois l’attente se fait vaine
Mais comment oser
Oser dire
Oser partager
Oser ouvrir les bras à ce qui vient d’humanité
Frêle instant de douceur
Tandis qu’autour le monde chancelle
Le monde bascule dangereusement
Tu attends les bras ouverts vers l’avenir
Tu restes là
Un instant tu avais cru
Puis non
Le poids revient plus lourd encore d’avoir espéré
Xavier Lainé
26 juin 2024
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