lundi 24 juin 2024

Un goût amer 1

 





J’aurais voulu

J’aurais voulu marquer le premier jour d’un nouveau mois

D’une autre empreinte que ce pessimisme objectif de la raison

Me laisser aller à l’optimisme du coeur

Celui qui bat dans l’étreinte éphémère

Dans l’amour un instant évoqué 

Qui finit noyé 

Toujours


J’aurais voulu

J’aurais voulu avancer sur un chemin radieux

Puisque soleil est de la partie

Hier soir dans la danse des lampions

Des voisins se rencontraient

Faisant briller une petite lueur d’humanité 

Dans l’herbe humide où s’en vont les chiens du quartier

Matin et soir se soulager de la compagnie des humains


J’aurais voulu

J’aurais voulu t’embrasser

J’aurais voulu t’embraser

Toi dont l’ombre ne quitte pas mes bras

Une fois mes yeux refermés sur l’abîme insondable

Où m’emportent mes rêves d’humanité

Ceux qui m’empêchent de vieillir

Tant que la tâche de grandir et d’apprendre 

Se doit encore d’être explorée


J’aurais voulu 

J’aurais voulu donc

Marquer du sceau du bonheur le chemin semé d’embûches

Que nous apprenions à tourner le dos

Aux fossoyeurs de toutes espèces

Qui nous gâchent le monde et la vie

À grand coups de leurs mentons autoritaires

Nous avons tant à apprendre

Tant à construire

Nous nous sentons trop souvent si seuls

Sur ce chemin étroit



Xavier Lainé

1er juin 2024


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