Parfois c’est finir harassé
D’avoir trop tenu vies au bout des doigts
Par temps âpre et dur d’un torride été
Ils annoncent fraîcheur
Mais voici que les murs restituent
Le chaud accumulé
On cherche son souffle
On ne sait où trouver respiration
Dans l’inertie qui domine
Je dis
Je vais planter les arbres dont ils ne veulent pas
Je vais faire des trous sur mon trottoir
Pour y loger dans les années à venir
Quelques espaces ombragés
Où se réfugier en compagnie des oiseaux
Je dis
Je dis
On me répète n’avoir pas le droit
Que c’est à eux de le faire
À eux qui ne veulent pas
Dont le rêve est de béton et bitume
Si facile à rendre propre
De la « souillure » naturelle
Je dis
On me répète
Mes rêves se poursuivent
Il me reste au moins ça
L’utopie et le rêve
Vous me dites que ce sont choses inutiles
C’est pourtant là mon ultime refuge militant
Puisque rien n’est jamais venu
Qui aurait su contenter
Mon désir d’autre monde
Mon utopie du jour
Pour rendre prochains été plus confortables
Une mini-pelleteuse
Une bande de copains
Une nuit d’automne
Et cinq arbres à planter
Xavier Lainé
26 août 2023
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