jeudi 7 avril 2022

La guerre, sans fin 35

 



Photographie, Xavier Lainé, tous droits réservés


Ce qui se joue, c’est cette partie d’échec entre possédants et dépossédés conscients de leur dépossession.

De révoltes en révolutions, de guerres fratricides et querelles de frontières, c’est toujours ce jeu mortifère où les perdants sont toujours les mêmes.

Qu’importent les hauts faits que l’histoire nous rapporte à l’envie : le bilan de chaque guerre se chiffre en milliers de morts pour les uns, en milliards de profits pour les autres.

Mais on veut nous convaincre, s’il le faut en peignant l’histoire de couleurs chatoyantes, qu’il y aurait gloire à mourir sur ce champ d’horreur.


On vient ici et là nous chanter les louanges de la patrie !

Qui se pose la question de savoir quand et par qui fut inventé ce terme funeste ?

Quel rapport entre le culte de la domination, parfois cléricale, et l’instinct de défense d’une patrie qui serait sans cesse en danger ?

Quel danger ont à craindre des peuples curieux, instruits, capables d’aller voir comment leurs voisins vivent, de se nourrir de toutes les expériences pour mieux vivre au sein d’une culture apaisée ?

Sinon barrières linguistiques (qui ne sont barrière qu’à la condition d’avoir un esprit de supériorité d’une langue sur une autre), derrière quels barbelés pourraient se construire les peuples ?


Regardez, regardez donc, comment, usant d’un virus, au sein des mêmes peuples parlant les mêmes langues nos indignes esprits dominants auront réussi le tour de force de nous diviser, de nous dresser les uns contre les autres !

Le symbole de leur système de domination se dresse sous nos yeux : ce sont les ruines d’Alep, d’Idleb et désormais de Mariupol.

Voilà le symbole de leur philosophie du néant destructeur et de leur barbarie.


Xavier Lainé


30 mars 2022


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