« Jusqu’à très récemment, seuls se consacraient à la littérature les riches ou les personnes qui leur tournaient autour, dans l’attente de commandes de leur part ou à l’affût de leur argent. (…)
On a tendance à oublier la misère des autres époques en partie parce que la littérature, la poésie et les légendes célèbrent ceux qui vécurent bien et oublient ceux qui se noyèrent dans le silence de la pauvreté. Les périodes de pénurie et de faim ont été mythifiées et sont même évoquées comme des âges dorés à la simplicité pastorale. C’est loin d’être vrai. »
Irène Vallejo, L’Infini dans un roseau, L’invention des livres dans l’antiquité, éditions Les Belles Lettres, 2021
C’est de ce côté que je regarde
Cette parole des sans voix
Cette parole toujours reniée
Bafouée
Ridiculisée
Car non conforme aux canons
D’une parole convenue
C’est de ce côté que penchent
Mes mots et mon coeur
Car toujours côté en souffrance
Laissé sur la touche
Sur le bord d’un chemin
Non taillé pour nous
Ou nous non taillé pour lui
Car trop étroit
Trop étriqué
Pour nos pas impétueux
Xavier Lainé
3 avril 2022
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