En toutes saisons
Ne sais qu’aligner des mots
Comme guirlandes
Entre branches nues
Habillées de neige
De tendres bourgeons
Ou de verts feuillages
Puis désormais je m’arrête
Marque un temps de pause
Sur les paupières entrouvertes
D’un jour qui n’en finit plus
De s’étirer tandis qu’au dehors
Vont les sempiternelles misères
Que mes mots ramassent
Que mes mots ramassent
Comme feuilles égarées
Sous les vents glacés du temps
Que saison s’enfuie à tire d’aile
Sans que jamais la page
Ne sache en détenir la clé
Cassée en la serrure des rêves
Je me tais comme d’habitude
Éternel étranger à l’intérieur
De ces frontières trop vites posées
Je vais de langues en territoires
À la recherche des paroles d’or
Désormais enfouies en l’humus
Des saisons endormies et perdues
Xavier Lainé
15 décembre 2021
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