samedi 26 juin 2021

Victoires à la Pyrrhus

 




Lundi de pleurs, de larmes de crocodiles.

On se lamente. Ici et là, on persiste à oublier l’histoire.

On persiste à ne pas s’observer au miroir tendu par les abstentionnistes.


Pas plus tard qu’hier, me faisait rire au nez d’avouer aller voter.

Pas plus tard qu’aujourd’hui les mêmes ironisent encore.

Ils ne voient pas qu’ils signent leur propre défaite.


Bien sur au nom de l’anarchie, on peut refuser de participer.

On peut aussi baisser son froc devant la violence.

On peut tenir discours incohérent sous l’emprise des addictions.


On pourrait, au nom de l’anarchie, se mettre à penser plus loin, 

Plus loin que le bout de ses certitudes, de ses convictions 

De ses renoncements devant le chaos annoncé ?


Les pleutres s’avouaient déjà vaincus.

Ils avaient renoncé à toute lutte objective au nom de leur « pureté ».

Ils ne voyaient pas le gouffre ouvert sous leurs pieds.


Un temps gris, lourd et pesant ouvre la parenthèse du jour.

Tu me disais qu’on avait banalisé tous les extrêmes.

Je te disais que non, qu’il ne fallait pas être aussi simpliste.


Ils ont sciemment banalisé le pire pour un illusoire pouvoir.

En banalisant le pire, ils se sont certes maintenus un temps.

Puis est venu le temps des comptes et de la violence larvée.

Juste avant que ne se déchaine les monstres avinés, aveuglés.

Viendra alors le temps de l’oeil pour oeil, du dent pour dent.

De cette loi du talion jaillira le pire dans une guerre sans fin.


Xavier Lainé


21 juin 2021 (1)


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