dimanche 27 juin 2021

Las

 




Tandis que dehors le monde court à sa perte.

Que le pire s’annonce sous visage dé-diabolisé des cyniques.

Vous restiez l’oeil rivé sur vos écrans, regardant d’un air absent vos séries télévisées, poussant vos bonbons sur des grilles de jeux sans intérêt.

La maison brûle, menace ruine, vous regardez ailleurs.


La maison brûle, menace ruine, vous regardez ailleurs.

Le vieux militant s’affaisse contre un mur.

Il ferme les yeux ne pouvant croire en ce cauchemar.

Il voit les légions barbares s’avancer dans un silence pesant.

Il vous contemple dans vos jeux absurdes, vos yeux rivés sur vos séries.

Il se ronge de l’intérieur pour ne pas se mettre en colère furieuse.


Demain nous serons tous sous le glaive de nos actes.

Qu’un silence glacé accompagne nos errements ne fait qu’accroitre la douleur.

Douleur de devoir vivre devant ce triste spectacle.

Devant cette vision terrible de votre abandon aux griffes de vos maîtres.

L’esprit vide, vous allez, comme si de rien n’était.

La maison brûle mais vous regardez ailleurs.

La maison brûle mais vous fermez les yeux.

Vous annoncez votre fatigue de vivre, d’une vie réduite à peu de chose : le lit, la chaise, mais toujours un écran à la main.

Vous ne pouvez vous en passer.


Chaque jour nous fait faire un pas vers le chaos.

Comment arrêter la machine infernale ?

Comment cultiver l’esprit nécessaire au sursaut ?

Mes paupières tombent de lassitude.

J’avais cru un instant possible le cheminement des consciences.


Xavier Lainé


21 Juin 2021 (2)


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