vendredi 25 juin 2021

Opinions/convictions 4

 




Je ne réponds à aucun appel qui n’entre en résonance avec mon âme.

Je ne réponds à rien d’autre que ce sentiment de devoir combattre, par les mots à défaut de savoir le faire par les actes, contre l’injustice flagrante d’être né en monde si peu cordial.

Monde si peu cordial qu’il laisse les pires gouverner ceux qui acceptent de se soumettre.

Dès cet instant mes mots cherchent la page, hésitent, se fraient un chemin que certains trouveront fort peu poétique, certes.

Fort peu poétique car il ne cherche pas la satisfaction de n’être lu que par une bourgeoisie qui se prétend « éclairée », qui a la prétention de parler au nom des « manants ».

Je voudrais simplement traduire en mot la colère sourde de n’être jamais considéré comme citoyen libre et égal, quelle que soit la bonne ou mauvaise fortune.

Forts nombreux sont ceux qui font contre mauvaise fortune silence.

Pas bon coeur comme votre esprit l’avait tout de suite échafaudé, mais silence, pesant et souverain face au mépris des nantis de toutes sortes.

N’y voyez là aucune vindicte, juste cette vision de plus en plus claire que ne pourront être sauvés que ceux qui entreront dans la lutte pour leurs propres opinions du monde.

Non celles qui finissent en convictions mal ficelées dans des actes de congrès, dans des motions aussi vite oubliées qu’elles ont été prononcées.


Je fais partie de ceux qui n’ont jamais su se défendre.

Je fais partie de ceux qui ont toujours eu la naïveté de croire qu’il soit possible d’être responsable et honnête.

De ceux qui ont découverts à leurs dépends que selon le niveau de « responsabilité », il ne s’agissait plus de défendre ou débattre d’opinions, mais de préserver, quel qu’en soit le prix payé en naufrages des moins bien lotis, une « réputation », un « pouvoir ».


Xavier Lainé


19 juin 2021 (1)


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