La nuit domine.
Et quelle nuit !
Me voici, je suis là.
Jusqu’où ne pas aller trop loin
Quel serait le pas de trop ?
Qu’importe
J’y vais
Je suis là
Parfois un peu las
Mais on y va
Pour ne pas laisser la scène vide
Déjà qu’elle se vide pas mal
La scène
Qu’il devient si difficile
De trouver âme humaine disponible
Pour rien
Juste être là
Pour une simple attention
Pour une simple étreinte
Pour un sourire éphémère
La nuit domine
Elle envahit coeurs et esprits
Il y a cet épuisement palpable
Corps tendus de trop résister
Corps perclus de tenter la survie
La nuit est le domaine de l’invisible
Un invisible qui cache mal les plaies ouvertes
(25 janvier 2023 — 1 — 7h05)
*
Enfants de l’art et de la balle
Renversez les pouvoirs qui brident vos élans
Nos corps fourbus n’en peuvent plus
De ces brimades
De ces blessures
Enfants de l’art et de la balle
Dressez donc barrières de protection
Autour de ceux qui souffrent et geignent
Ceux qu’on a tant muselés
Qu’ils ne savent trouver mots
Pour maudire le monde qui les oppresse
À corps perdus crier
À corps perdu chanter
À corps perdu danser
Peupler la Terre d’un autre poème
Que celui né sous la contrainte
(25 janvier 2023 — 2 — 8h53)
Xavier Lainé
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