« Artémis Artémis retiens-moi le chien de la lune
Il mord le cyprès et s’inquiètent les Eternels
Dort plus profondément celui qui a baigné l’Histoire
Allez d’une allumette enflamme-la comme esprit-de-vin
La poésie seule est
Ce qui demeure. Poésie. Juste essentielle et droite
Comme peut-être se l’est figurée le premier couple
Juste dans l’aigre du jardin et, à l’horloge, infaillible. »
Odysseas Elytis, A l’ouest de la tristesse
C’est un jour creux qui se passe
Sans que minute ne soit de pause
On vaque tandis que plus haut
On manifeste avec juste raison
Mais me voici tête enluminée de lune
Demeurant sur ma soif
Sur le pas de ma porte
Indifférent certes pas
Mais tout comme puisque resté là
C’est un jour creux qui passe
Un chien voisin hurle à la lune
Puis se tait au chant du coq
J’ai tant perdu de mon esprit de combat
Tant payé cher mes engagements
Comprenez-vous
Tant payé cher
Que je paye toujours mes actes
Qui pourtant portaient nos rêves
D’aller guillerets vers un autre monde
Sans oser le prétendre meilleur
Mais quand même moins pire
Je ne sais où en est la lune en son voyage
Xavier Lainé
16 octobre 2022
Charmante tournure de phrase...
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