Le matin s’en vient
Tu ne sais pas quoi en faire
Alors tu plonges entre les pages
Tu te noies entre les mots
Histoire d’affronter le jour
Et son bruit devenu coutumier
De bottes et de canons
*
Et quand on te fait remarquer qu’il fait beau
Ton regard se fige
Tu t’interroges sur la plaisanterie de cette remarque
Car qu’importe le beau temps
Lorsque tant dans notre humanité
Basculent dans la terreur et l’angoisse
*
Dans un silence pesant
Tu articules tes propres mots
C’est acte de résistance
Perdu entre les murs
Au long des avenues
Où se presse la foule
Prise dans ce mouvement brownien
Incessant manège
Où ton âme ne cesse de pleurer
Devant les plaies sanglantes
Xavier Lainé
5 octobre 2024
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