De tes lèvres ne sortent que des silences
Le jour se passe
Que tu tentes de traverser
Dans un grand geste d’humaine compassion
Au crépuscule d’automne
Tu demeures coi
Sur le bord du chemin
Les mots te manquent
Ne te reste que le martèlement du monde
Qui ne cesse de se déchirer
Sous les innombrables jougs
Posés serrés pour qu’il étouffe
Tes lèvres énumèrent
La longue liste des tragédies
Mais c’est juste pour rappeler
À ceux qui désespèrent
Que la vie à plus d’un tour dans son sac
Encore faut-il ne pas céder
Sous les mauvais coups
Qui ne tiennent pas du destin
Mais du cynisme d’une frange infime
De l’humanité sous domination
Xavier Lainé
30 octobre 2024
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