Tu fermes tes yeux
Une infinie douceur entre à pas feutrés
Vite interrompue
Vite interrompue
Tu en connais deux
Tombés au champ d’horreur
Pour avoir défendu la soif de connaissance
Non celle de reconnaissance
Ils sont tombés sous les coups
D’humains lavés plus blanc que blanc
À la lessive de l’ignorance
Tu fermes les yeux
Une infinie douceur entre à pas feutrés
Vite interrompue
Vite interrompue
Tu en connais tant
Tombés sous les mauvais coups
De dictatures dressées
Pour protéger les richesses particulières
De quelques-uns érigés en « élites »
Qui n’en sont que la lie
Tu fermes les yeux
Une infinie douceur vient à ta rencontre
Tu voudrais que ça dure
Que ça se partage
Par-delà les barbelés
Par-delà les croyances
Dites-moi
Dites-moi que ce n’est pas
Qu’un rêve de poète en mal d’amour
En mal de tendresse
Pleurant devant l’état du monde
Livré aux appétits de grossiers personnages
Ignorants tout du beau mot d’humanité
Dites-moi
Dites-moi qu’ensemble
Nous pourrions enfin mettre un terme
Aux infinies tueries à deux pas de nos portes
Quand parfois elles n’en franchissent pas le seuil
J’ai fait un rêve
Nous sommes au fond si nombreux à le faire
Si nombreux à espérer
Il semble que ce ne soit plus suffisant
Espérer
Que désormais si nous ne changeons pas
Les règles et les principes
D’un monde qu’on nous fait croire immuable
Alors c’est que nous devenons malgré nous
Les complices des crimes perpétrés
Contre notre humanité commune
Xavier Lainé
14 octobre 2024
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