Tu ne peux t’en défaire
De ta gueule de bois
Non d’avoir trop bu
Bien qu’à contempler l’état du monde
Il te viendrait de te rendre ivre mort
Tu ne peux t’en défaire
De cette tristesse
Devant les massacres
Les tyrannies
Les misères répandues
Tandis qu’une poignée de non-humains
Partagent les dividendes des crimes
Tu ne peux
Tu attends qu’au moins
Un petit geste tendre
Aide ta tête à se déposer
Sur l’oreiller des rêves
Où le monde serait humain
Donc en alliance objective
Avec la nature
Qui lui donna naissance
Tu attends
Tu noircis pages après pages
Que tu clos d’un
!
Suivi d’un
?
*
Le soir vient
Dans la colère des cieux
Orage et désespoir
Seuls ceux qui se prennent pour des dieux
Déclarent avoir des ennemis
Les autres
Humains demeurés tels
Ne nous en connaissons pas
Certains naissent
Ici ou là
Baignés d’une culture
D’une philosophie
D’une religion
Leur différence ne nous les rend pas étrangers
Xavier Lainé
17 octobre 2024
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