dimanche 26 avril 2020

Jour 31 : gouffres et confins


Tu rêves encore d’une libération possible.
Tu sais qu’il n’en sera pas ainsi.
Le risque est si grand qu’une contagion de révolte explose, une fois les barreaux sciés !
Ils ne donneront pas l’ordre d’abattre les murs.
Ils en construiront de nouveaux pour consolider les premiers
Ils nous veulent toujours moins libres de décider de nos vies.

Nous voici au bord du gouffre : soignants sans ressources mais soignants quand même, artistes sans travail, mais artistes quand même, enseignants saignés à blanc qui devront arrêter de ramasser les fraises, Président faisant des discours, juste pour nous contraindre, nous maintenir dans nos confins, interdisant ci, empêchant ça, mais toujours sans masques, sans tests, sans, tandis que copains du président eux, se gavent de dividendes, encaissent et spéculent, plaquent leurs indignes fortunes sous les cieux cléments des îles Caïman.
Nous voici au bord du gouffre : un homme seul qui ne représente que lui-même, qui décide de nous enfermer, nous enfumer, entouré de conflits d'intérêts, réduisant la démocratie à sa seule volonté, promettant sans tenir des aides invisibles et inaccessibles, interdisant toutes manifestations, toute culture, toute élévation de l'esprit.

Nous y sommes. 
Nous voici au bord du gouffre.
Comme les plantes nous voici sous serre
Une pluie battante de poésie
Frappe à la porte des libertés perdues
Il faudra apprendre à semer
Pour que lendemains retrouvent leur musique


Xavier Lainé

13 Avril 2020 (3)

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