Vertige
Vestige
!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
.
?????????????
Parfois le blanc sied bien au deuil
… de la démocratie…
… de notre humanité…
Etouffée ici
Gisant à Gaza et au Liban
Xavier Lainé
16 octobre 2024
Vertige
Vestige
!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
.
?????????????
Parfois le blanc sied bien au deuil
… de la démocratie…
… de notre humanité…
Etouffée ici
Gisant à Gaza et au Liban
Xavier Lainé
16 octobre 2024
Le pire n’est pas qu’il puisse y avoir inhumanité
Mais que certains ne jure que par l’inverse
Tout en agissant à l’envers de leurs propos
Dès lors tu avances chaque jour un peu plus
Avec un goût amer dans la bouche
Les pensées chancelantes comme en ébriété
Sans rien boire
Tu oscille
Le gouffre ouvert sous tes pas
Fait un appel d’air terrible
Le silence tout autour
Est comme un mur
Et celui-ci te flanque le bourdon
Tu ne cesses de tendre tes mains
D’ouvrir ta porte et tes fenêtres
D’accueillir sans commentaire ni jugement
Toute les misères
Toutes les souffrances
Qui se soucie de ton âme prise de vertige
Personne
On dit que tes mains font miracle
On ne dit rien de leurs instants d’épuisement
Xavier Lainé
15 octobre 2024
Tu fermes tes yeux
Une infinie douceur entre à pas feutrés
Vite interrompue
Vite interrompue
Tu en connais deux
Tombés au champ d’horreur
Pour avoir défendu la soif de connaissance
Non celle de reconnaissance
Ils sont tombés sous les coups
D’humains lavés plus blanc que blanc
À la lessive de l’ignorance
Tu fermes les yeux
Une infinie douceur entre à pas feutrés
Vite interrompue
Vite interrompue
Tu en connais tant
Tombés sous les mauvais coups
De dictatures dressées
Pour protéger les richesses particulières
De quelques-uns érigés en « élites »
Qui n’en sont que la lie
Tu fermes les yeux
Une infinie douceur vient à ta rencontre
Tu voudrais que ça dure
Que ça se partage
Par-delà les barbelés
Par-delà les croyances
Dites-moi
Dites-moi que ce n’est pas
Qu’un rêve de poète en mal d’amour
En mal de tendresse
Pleurant devant l’état du monde
Livré aux appétits de grossiers personnages
Ignorants tout du beau mot d’humanité
Dites-moi
Dites-moi qu’ensemble
Nous pourrions enfin mettre un terme
Aux infinies tueries à deux pas de nos portes
Quand parfois elles n’en franchissent pas le seuil
J’ai fait un rêve
Nous sommes au fond si nombreux à le faire
Si nombreux à espérer
Il semble que ce ne soit plus suffisant
Espérer
Que désormais si nous ne changeons pas
Les règles et les principes
D’un monde qu’on nous fait croire immuable
Alors c’est que nous devenons malgré nous
Les complices des crimes perpétrés
Contre notre humanité commune
Xavier Lainé
14 octobre 2024
Tu divagues
Tu chemines
Parfois tu t’égares
Tu cherches un chemin
Parmi la forêt des mots
Juste avant que jour vienne
Brumeux et timide
T’inviter à sortir
Respirer tant qu’humains dorment
Tu divagues
Tu chemines
Les sentiers se font buissonniers
Tu ne les balises pas
Tu te laisses aller selon tes humeurs
Ici et là ce sont impasses
Ton regard alors cherche
Dans les anfractuosités
Où poser tes doigts et tes pieds
Gravir le mur
Pour mieux voir plus loin
Ainsi est ton chemin de livres
Que rien ne vient prédéterminer
Sinon l’humeur ou l’humour du moment
Xavier Lainé
13 octobre 2024
Tu écris
C’est comme conjurer le sort
Qui te condamne au silence
En pays déjà mort
Tu écris
Tu t’assourdis de mots
Pour tenter d’oublier
Le fracas d’un monde qui explose
Ne sachant plus compter ses victimes
Tu écris
Pour tenter d’endiguer ton inquiétude
Entre amour et désir
Tu ne sais rien de la vie
Alors l’amour se meurt
Faute de trouver les mots
Capables de l’entretenir
Tu écris pourtant
Tes mots sont de flamme
Tu allumes un feu pour réchauffer ton coeur
Que plus aucun autre ne vient bercer
Dans un infinie tendresse
Tu écris donc
Pour conjurer ce que certains nomment vieillesse
Qui n’est que chemin devenu trop étroit pour marcher du même pas
Que celle qui autrefois accompagnais les tiens
Quand elle savait encore marcher
Et te sourire au grand soleil des cimes
*
Arrivé à ce niveau d’abandon
Tu ne sais de quoi serait faite ta destinée
Tu ne trouves pas le temps de vieillir
Pas le temps d’imaginer
Ce que les humains du commun
Nomment vieillesse
Juste tu entends leurs plaintes
Il semble que ce soit douloureux
Qu’être vieux relève de la pathologie
Tu ne sais pas
Tu en ignores les symptômes
Et puis tu rêves
Tu rêves de mains amoureuses
Qui viendraient alléger tes peines
Or à ce qu’il semble
Justement vieux ne rime pas avec tendresse
Pourtant
Pourtant tu as soif
Au crépuscule pluvieux
Tu restes avec celle-ci
Tu fermes les yeux
Des amours impossibles te rejoignent
Pour des sarabandes nocturnes
D’éternelle jeunesse
Xavier Lainé
12 octobre 2024