vendredi 31 décembre 2021

Au passage des ans

 


Photographie : Xavier LAINÉ - Le passage des ans


Et le corbeau rentra dans l’ombre formidable.


L’infini sous mes pieds reflétait l’insondable ;

Des lueurs y flottaient comme dans un miroir.


Victor Hugo, Dieu - Le corbeau, Le manichéisme, 

in La légende des siècles, éditions La Pléiade, page 1036



C’est comme si le temps avait fait un profond silence

Une nuit étoilée berçait les premières heures d’un jour nouveau

Au loin la source étincelait sous les mousses obscures

Nous étions assis là, sous le seuil, dans l’attente


Nos mains cherchaient dans cette ombre une nouvelle ardeur

Pour ne plus attendre il nous fallait du coeur

De l’esprit et de l’amour

Tout ce que nous cherchions en vain dans d’obscurs combats

Se trouvait là, à portée de nos voix trop longtemps étouffées


Nul ne peut contraindre d’avantage un peuple qui soupire

Le bruit des discours n’est rien eu égard à la douceur des flots

Courant de collines en collines dans la paix de nos âmes

Écoutez

Écoutez donc ce doux chant que font vos soupirs

À l’unisson d’un temps à tout recréer


C’était comme si le temps suspendu faisait profond silence

Une ronde joyeuse parcourait les rues

Sous le couvercle des contraintes soulevé

Naissait le profond bonheur de reconstruire

Ce que d’obscurs corbeaux détruisaient avec méthode


Xavier Lainé


1er janvier 2022


1 commentaire:

  1. Au bout de ce chemin je crûs percevoir une lueur, qu'elle soit réelle ou le fruit de mon imagination l'important est d'y croire. Alors, convaincu, je marchais dans la direction de cette conviction et d'autres s'accrochèrent à mes pas et forts de cette conviction partagée une force est née... Seul je n'étais rien mais cette fraternité naissante est un tout puissant que rien ne peut détruire. Fraternellement, Claudius.

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