Me voici comme feuilles d’automne
Je me plie et me replie
Je me dessèche à n’en plus finir
Qu’un vent survienne
Me voici emporté dans son souffle
Me voici comme feuilles d’automne
Une pluie de larmes ne cesse de couler
En dedans sous ma peau comme sève
Mes racines se serrent sur les roches
Cherchent désespérément assise
Pour ne point tomber
Me voici comme feuilles d’automne
Aussi blanches dedans que dehors
Les tempêtes se déchaînent et m’emportent
Je n’ai point l’or à offrir au soleil
Juste une cargaison de peines
Me voici comme feuilles d’automne
Mon regard embrasse les matins calmes
Mon front sue encore sous les assaut
D’un été qui refuse de céder le pas
Je m’épuise à tenir pour ne pas démériter
Me voici comme feuilles d’automne
Répandues sur les mousses qui me font lit
Où je rêve de m’endormir jusqu’au printemps
Pour oublier les frimas à venir
Les souffrances en jachère
Fermer les yeux une bonne fois
Xavier Lainé
28 septembre 2021
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