Parfois les mots viennent
Parfois le silence les fait taire
Alors seules les mains vont de l’avant
Elles glissent à la surface
Elles ne savent rien
Elles se contentent de chercher
Parfois les mots s’en viennent
Puis s’en vont faire un tour
Dans les méandres de l’inexplicable
Elles suivent les routes du silence
Parfois elles libèrent le flot
Trop longtemps retenu au fond des yeux
Elles se dirigent vers la boite
Où les mouchoirs attendent
D’éponger les flots tumultueux
Des émotions trop longtemps contenues
Parfois les mots sont inutiles
Seul le silence et les larmes séchées
Disent la tension qui se trame
Entre ce qui vibre et ce qui vit
La douleur d’exister si souvent
Tapie dans ce que les mots nomment
En étiquettes de symptômes
Les mots sont si faible à exprimer
Ce que le silence porte avec intensité
Comme un sanglot comme porte ouverte
Sur l’hypothétique soulagement
Xavier Lainé
8 février 2024
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