« La conscience morale affaiblie de l’humanité a surtout besoin de nourriture — et non de remède1. »
L’Homme de février le constate chaque jour : c’est comme si un coin avait été enfoncé entre l’humain et sa conscience.
« Tant qui vivent dissociés entre mental et corporel », murmure-t-il dans la grisaille matinale.
« Que quelque chose nous invite à divorcer d’avec nous-mêmes après l’avoir fait avec les autres ».
L’Homme de février s’interroge sur cette société du divorce, de la schizophrénie qui conduit à la plus profonde des solitudes.
Oeuvrant à la peur de l’autre, quelle qu’en soit la nature, que reste-t-il à l’humain moderne pour se constituer en humain (cet être à la fois individuel et collectif qui ne peut survivre sans l’entraide et la solidarité) ?
(22 février 2023 — 1 — 8h50)
*
L’Homme de février se sent accablé.
(22 février 2023 — 2 — 17h03)
Xavier Lainé
1 Walter Benjamin, Lettres sur la littérature, éditions Zoe, 2016
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