dimanche 8 août 2021

Faut suivre (L’ordre et « l’obligation vaccinale » qui en est une sans en être une)

 






« Ne te laisse point prendre au tourbillon ; mais, dans tout élan, propose-toi le juste ; et, dans toute représentation, sauvegarde ta faculté de comprendre. » Marc-Aurèle, Pensées pour moi-même.


Donc, si j’ai bien compris le mail reçu ce 6 août de l’ordre national des kinésithérapeutes (celui qui,  en 2020, nous obligeait à une fermeture non administrative de nos cabinets au mépris du nécessaire suivi et de l’accompagnement indispensable de nos patients en période traumatisante de confinement généralisé), la « vaccination obligatoire » (il semble pourtant que cette notion frise l’illégalité, surtout concernant des vaccins, qui n’en sont pas puisqu’il s’agit de thérapie génique, ne bénéficiant que d’une autorisation provisoire de mise sur le « marché » et donc relevant d’un stade encore expérimental), concerne « Tous les masseurs-kinésithérapeutes, salariés et libéraux, doivent être vaccinés contre le Covid-19, sauf contre-indication médicale reconnue. » 


Si j’ai bien compris, nous sommes dans l’attente d’un décret dont nul ne connaît encore la teneur mais qui « déterminera les conditions de vaccination contre le Covid-19 des masseurs-kinésithérapeutes » « et précisera les différents schémas vaccinaux ainsi que le nombre de doses requises pour chacun d’eux. » (Pourvu que ce ne soient pas les doses létales).

Ce décret dont nul ne connaît la teneur, sauf, semble-t-il, les zélés serviteurs du pouvoir qui « s’occupent » de la profession de masseur-kinésithérapeute, « fixera également les éléments permettant d’établir un certificat de statut vaccinal pour ces derniers et les modalités de présentation de ce certificat sous une forme ne permettant d’identifier que la nature de celui-ci et la satisfaction aux critères requis. Il déterminera aussi les éléments permettant d’établir le résultat d’un examen de dépistage virologique ne concluant pas à une contamination par le Covid-19 et le certificat de rétablissement à la suite d'une contamination par le Covid-19. »


Donc, si j’ai bien compris, nous sommes dans l’attente d’un décret qui nous dira si nous pouvons encore exercer notre métier demain.


Mais, car il y a un mais.


Il n’y a donc pas de décret mais « les masseurs-kinésithérapeutes établissent qu'ils satisfont à l’obligation vaccinale en présentant le certificat de statut vaccinal. Peut aussi être présenté, pour sa durée de validité, le certificat de rétablissement à la suite d’une contamination par le Covid-19. En revanche, avant la fin de validité de ce certificat, les masseurs-kinésithérapeutes concernés doivent présenter le certificat de statut vaccinal. »

Ceci sauf à présenter un « certificat médical de contre-indication qui peut comprendre le cas échéant une date de validité. Lorsque ce certificat médical comprend une date de fin, les dispositions relatives à l’obligation vaccinale devront donc être respectées par le masseur-kinésithérapeute. »


Mais on attend.


Mais :

« Ce sont les agences régionales de santé (ARS) compétentes qui accèdent aux données relatives à leur statut vaccinal avec le concours des organismes locaux d’assurance maladie. Lorsque les masseurs-kinésithérapeutes libéraux ne détiennent pas de certificat de statut vaccinal, elles doivent alors adresser à l’ARS compétente leur certificat de rétablissement ou le certificat médical de contre-indication. »

Donc, non contente d’agir depuis des années comme un employeur déguisé, l’assurance maladie sera en droit de faire de la délation auprès de l’ARS, sans respect du secret médical entourant les données en sa possession.

On touche là à l’ignoble.


Donc, pas de décret, mais tout de même déjà, toute la flicaillerie d’un système étatique de contrôle des soignants qui sont, il paraît, libéraux, mais qui, comme le canada dry n’en ont plus que vaguement l’allure, puisque ce qui prime pour encore pouvoir exercer, c’est la soumission à une obligation vaccinale obtenue en toute illégalité (ou du moins sans respecter la plupart des textes en vigueur concernant le libre arbitre des patients et soignants) et avec l’aval d’un Conseil Constitutionnel dont le président entre en plein conflit d’intérêt (son propre fils étant directeur de l’officine qui conseille notre inénarrable président en matière de politique vaccinale et se trouve « en même temps » être l’officine de lobbying de la société Pfizer).


Mais on attend les décrets, on attend. 

Enfin non, on n’attend pas, car :

« A compter du 7 août 2021 et jusqu’au 14 septembre 2021 inclus, les masseurs-kinésithérapeutes ne peuvent plus exercer leur activité s’ils ne sont pas en possession : d’un certificat de statut vaccinal ; ou d’un certificat de rétablissement suivi avant la fin de sa date de validité d’un certificat de statut vaccinal ; ou d’un certificat médical de contre-indication ; ou d’un justificatif de l’administration des doses de vaccins requises ; ou du résultat, pour sa durée de validité, de l’examen de dépistage virologique ne concluant pas à une contamination par le Covid-19.

A compter du 15 septembre 2021, les masseurs-kinésithérapeutes ne peuvent plus exercer leur activité s’ils ne sont pas en possession : d’un certificat de statut vaccinal ; ou d’un certificat de rétablissement suivi avant la fin de sa date de validité d’un certificat de statut vaccinal ; ou d’un certificat médical de contre-indication ; ou d’un justificatif de l’administration des doses de vaccins requises. »


Il est vrai que, selon l’ARS, les kinésithérapeutes étant trop nombreux, un tel écrémage par la sanction est sans doute bien venu (les patients qui m’appellent chaque jour en quête d’un rendez-vous improbable autant qu’in espéré apprécieront. Mais après tout, après avoir applaudi les soignants pendant deux mois, vaccinés, ils pourront applaudir les services gouvernementaux (auxquel l’ordre obéit avant même les décrets, il semble), nous obligeant, à l’encontre de son propre code de déontologie, de contraindre nos patients à se faire vacciner, voir à le faire nous-mêmes (en quelques heures de Visio-conférence, les kinésithérapeutes sont en effet habilités à le faire (les infirmières qui usent pendant quatre ans le fond de leurs culottes sur le banc de leur IFSI pour apprendre leur métier apprécieront sans doute).


« A compter du 15 septembre 2021 et jusqu’au 15 octobre 2021 inclus, sont autorisés à exercer leur activité les masseurs-kinésithérapeutes qui, dans le cadre d’un schéma vaccinal comprenant plusieurs doses, justifient de l’administration d’au moins une des doses requises, sous réserve de présenter le résultat, pour sa durée de validité, de l’examen de dépistage virologique ne concluant pas à une contamination par le Covid-19. »

Donc, si je comprends bien, tout intérêt à attendre patiemment le 15 septembre, et ne faire qu’une dose (quand on voit que même avec deux doses, la plupart de nos patients ne sont que très partiellement protégés, voilà qui augmente encore mes doutes quant au bien fondé de cette « politique vaccinale »).


Mais on attend les décrets, sauf que le 7 août, c’est aujourd’hui et que donc, il sera psychologiquement génial de travailler avec l’épée de Damoclès d’une dénonciation par l’assurance maladie auprès de l’ARS qui nous signifiera notre interdiction d’exercer. Patients, si vous nous sentez un. Peu tendus ou passablement préoccupés, donc un peu moins attentifs à vos difficultés, n’en soyez pas trop étonnés.


Le summum est atteint dans le paragraphe des « sanctions » : « Les ARS vérifient que les masseurs-kinésithérapeutes libéraux qui ne leur ont pas adressé les documents nécessaires pour justifier de leur obligation vaccinale ne méconnaissent pas leur interdiction d’exercer. »

« La méconnaissance de l’interdiction d’exercer est punie de l’amende de 135 euros prévue pour les contraventions de la quatrième classe. »

Donc finalement, une amende devient presque préférable au tracas de nos doutes concernant la validité et les effets possiblement indésirables des vaccins, voir même à leur inefficacité (voir l’avis du 3 août 2021 de la Direction Générale de la Santé, signé de Bernard Celli, Responsable de la « Task Force Vaccination » (sic) et Jérôme Salomon, indétrônable  Directeur général de la santé , reçu par mail qui attirait l’attention sur les échecs vaccinaux et disait en substance que « les cas d’échecs vaccinaux dits « graves » sont les échecs vaccinaux ayant entrainé une mise en jeu du pronostic vital ou ayant conduit au décès, ainsi que les hospitalisations qui ne sont pas dues à la surveillance en lien avec des comorbidités sans signes d’aggravation de la maladie. »)

Une blague circule : deux rats de laboratoire discutent. L’un dit à l’autre, « tu vas te faire vacciner toi ? » et l’autre répond, « non, j’attends qu’ils aient finis les essais sur les humains ». On croit rêver.


Mais, en bons geôliers de la start-up nation réduite à une paillasse de laboratoire pharmaceutique, « lorsque l’ARS constate qu’un masseur-kinésithérapeute (salarié ou libéral) ne peut plus exercer son activité depuis plus de trente jours puisqu’il ne remplit pas son obligation vaccinale, il en informe le Conseil national de l’ordre des masseurs-kinésithérapeutes. »

Et là quid ? Vous vivez vous sans pouvoir exercer votre métier donc sans rémunération pendant tout ce temps (car j’imagine que l’assurance maladie ne se contentera pas de faire de la délation, et qu’en bon employeur déguisé elle trouvera bien le moyen de faire encore des économies sur notre dos en suspendant le règlement des actes en tiers payant, à moins que nous décidions de faire payer chaque séance à tous nos patients, qui seront certainement ravis, du moins les plus démunis, de devoir mettre la main au porte-feuille).


On aurait pu attendre des syndicats professionnels de libéraux qu’à minima ils défendent la liberté de choix et d’exercice de leurs mandants. Il n’en est rien. Ils se taisent, voir même par leur participation aux URPS sous contrôle des ARS, participent à cette pitoyable mise au pas.


Bon, mais nous sommes déjà le 7 août, on attend les décrets, mais nous sommes déjà sous la menace si aimablement relayée par un ordre que nous n’avons jamais demandé, à la veille d’un joli week-end d’été : sans doute un élément de plus de la stratégie de torture psychologique expérimentée depuis mars 2020 qui semble chercher davantage à retarder l’explosion d’un peuple à bout de nerfs. Sauf que, comme le dit si bien Barbara Stiegler, concernant les supposés « complots », ils sont trop bêtes pour en être capables.

Ils semble bien qu’ils soient même trop idiots pour proposer, dans le contexte d’une crise sanitaire inédite, des stratégies cohérentes visant à régler le problème à sa source écologique, climatique, économique et sociale et qu’ils s’en tiennent à vacciner les poissons que nous sommes en nous laissant nager dans l’eau croupie de leur systèmes qui ne cesse de nier et détruire la vie.


Xavier Lainé

7-9 août 2021



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