samedi 22 mars 2025

Ivresse et solitude 7

 






Oui, je sais, toujours la larme à l’oeil

Toujours la colère dans ma besace

Toujours ma soif d’autre chose que ce qui est

Que ce qui n’est en rien satisfaisant

Car je ne sais vivre serein si devant ma porte on crève


Oui, je sais, toujours à regarder 

Le côté sombre de ce monde qui tue

Alors qu’ici même chaque jour

J’ouvre ma porte aux souffrances 

Pour tendre une main compatissante

Ouvrir mes bras et pensées 


Oui, je sais, ou je ne sais pas en fait

Je tente de vivre sans me laisser happer

Par les désastres en cours et par les larmes

Vivre je crois savoir que ce n’est pas ça

Pas cette lutte constante pour ne pas sombrer

Lutter certes mais pour aller vers du mieux

Non pour conduire au pire


Oui, je sais, je me répète un peu

C’est l’âge diront les bien pensants

C’est l’âge non le constat d’une vie :

Sous l’empire algorithmique et les calculs financiers

La vie n’a fait que devenir plus dure

Plus ingrate, les rêves emportés 

Dans la tempête d’un monde global

Qui ne sait plus rien des particularités

Plus rien des singularités ni des diversités

Tous habillés et coiffés à l’identique

Entrant et sortant des mêmes enseignes

Soumis aux mêmes règles de la consommation sans fin



Xavier Lainé

7 février 2025


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