On ne se découvre pas d’un fil
Pour ne pas prendre froid et succomber
Sous le poids de la charge absurde
Je vis dans ce pays
Qui refuse de nommer ce qui est
Ce qui se voit
Qui ne pose même plus un masque
Sur le visage hideux des désinformations
Toute contestation est désormais muselée
Corsetée et réprimée
Jamais jeunes gouvernants n’ont été si vieux
Usant et abusant de leur pouvoir
Pour abreuver de leurs insultes
De leurs suspicions nauséabondes
Tout ce qui bouge et s’émeut encore
On ne se découvre pas d’un fil
Pour rester dans l’entre-soi
De ceux qui ne veulent pas savoir
Qui font comme si ce qui nous arrive
Tombait de nulle part
Sur nos têtes innocentes
Ce qui compte ce n’est pas le jour
Où le fascisme s’assoit sur le trône
C’est le lent processus qui y conduit
Ces comportements et attitudes
Discours de suffisance gonflés
Qui lui ouvrent grand la porte
Il semble que nous y sommes
Qu’il faudrait renforcer les digues
Remettre de l’humain
Où jeunes gouvernants si vieux
Ne cessent de le mettre à mal
Le plus étrange est ce silence
Ce mutisme du plus grand nombre
Devant la lente et progressive dérive
Certes pas inéluctable
Puisqu’il serait encore temps
De descendre dans les rues
En si grand nombre
Que toute répression serait impossible
*
Rendre la répression impossible
Redorer le blason de l’espoir
Dans une folle étreinte
Ouvrir les portes à la vie
Celle qui ne se calcule pas
Qui ne se comptabilise pas
Celle qui vibre à l’unisson des coeurs
Qui nous emporte dans une folle danse
Qui ne laisse prise à aucun faux discours
Qu’il pleuve ou qu’il vente
Nous nous tiendrons par la main
Dans une farandole de bonheur
Pour conjurer les crimes
Faire taire les canons
Xavier Lainé
30 avril 2024
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire