Marc Chagall-Le violoniste bleu (source : Passion estampes)
Mais peut-être au fond c’est de silence que tu te nourris
De silence et de douce lumière
Ne pas vivre dans l’attente de
Ne pas
Ne pas soupirer
Ne pas
Juste écouter la douce mélodie qui vient
Un violon dans le matin calme
Une lumière tamisée sur l’aube délicate
Et le vague souvenir
Très vague
Si vague qu’il s’en fait houle
Tu ne sais
Tu ne sais où va ta dérive
Le courant est trop fort
Tu sais seulement ne plus vouloir te cramponner
Au bastingage d’un rafiot balloté par les courants
Dont la chaine et l’ancre augmentent la gite
Jusqu’à la nausée
Vagues effluves de tendresse se posent
Puis s’effacent dans l’âpre réalité du jour
Tu demeures muet
Xavier Lainé
5 mai 2023
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire