Marc Chagall-Le violoniste bleu (source : Passion estampes)
Délivrer les mots de leur gangue terreuse
Les accompagner dans des chemins creux
Des voies parallèles des sentiers buissonniers
Puis les cueillir juste après la pluie orageuse
Sur les feuilles perlées de rosées matinales
Aller d’un bon pas rejoindre les foules
Protester avec elles du triste sort réservé
À ceux qui ne sont rien et tombent dans le ruisseau
Sans que Rousseau n’y soit pour quelque chose
Tendre une main compatissante et chaleureuse
Dans un coin timide ouvrir des bras immenses
Pour y accueillir toute les blessures et les bosses
Ne plus rien tolérer qui soit d’injustice et de honte
Ouvrir la voie du poème comme on ouvre une voie d’eau
En la coque d’un quotidien si banal qu’il en est ennuyeux
Puis
Relever le gant des injustices
À gorge déployée laisser la colère s’envoler
Laisser en vagues traces d’oeuvre posthume
Un magma de mots exprimant des pensées parallèles
Pensées d’un autre monde en marge de celui-ci
Tellement coutumier de la soumission qu’il ne la voit plus
Relever le gant du silence
Laisser vague trace de pensées anarchiques
Volées au détour d’une vie dans la marge
Xavier Lainé
1er mai 2023
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