vendredi 4 septembre 2020

Sous le soleil d’août, vaine tentative de lucidité 20

 



Il me faut faire état de la lassitude des peurs paniques entretenues.

Il me faut faire état de la lassitude devant les clans institués sur des clivages qui n’ont aucun sens.

Le problème est ailleurs.


Qu’un virus puisse se propager et qu’il puisse être dangereux pour les plus fragiles, qui pourrait le contester.

Qu’il faille, dès lors qu’il apparaît, se donner les outils pour éviter que ces derniers n’en soient victimes tombe sous le sens.

Pas besoin de menaces ni d’amendes pour le savoir, le sentir.

A moins que nous ayons beaucoup perdu de notre humanité.


Mais voilà qu’on gouverne des adultes comme des moutons, en ce pays,  et le berger méprise son troupeau. 

Quand on gouverne avec mépris, la peur est un recours utile.

Et il s’en trouve de média en média pour servir la soupe.


La peur.

La peur ça vous bouffe les tripes, ça vous coupe le sommeil, ça vous laisse hagard dans les petits matins caniculaires. 

La peur, ça vous crée des symptômes inattendus.

Que tu cherches à soigner, sans plus trouver à qui te fier.

Tant de mensonges tuent la confiance.

Tant de mensonges fatiguent ceux qui pourraient te soigner et ne peuvent plus le faire.


Que fait le berger ? 

Tandis que les loups rodent autour du troupeau, il profite de ses vacances.

Il profite et se vautre, petit sourire aux lèvres devant la panique générée qui ne repose sur rien, ou si peu.


Xavier Lainé


19-20 août 2020


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