mardi 1 septembre 2020

Sous le soleil d’août, vaine tentative de lucidité 17

 





Un jour

n'importe où

là dehors

La danse des mots

Celle des corps en attente de

Pourraient se mêler

S'emmêler

Se fondre et se confondre

Dans la musique du silence

Sous les yeux d'un public inattendu


Un jour

Il suffirait de profiter 

De l'air du temps

Des trottoirs et des places

Des terrasses à l'ombre

Ou du soleil des coeurs


Il suffirait de suivre notre soif et nos faims.

Coincés entre les murs de leurs interdits, nous crevons de la soif de créer.


Il n’est pas d’autre liberté que celle d’aller où bon nous semble sans avoir de compte à rendre.

C’est ce qui désormais nous est interdit.


Le prétexte viral n’est que prétexte et majoritaires sont ceux qui acceptent ce nouveau joug.

Lorsqu’ils se réveilleront, la dictature des médiocres aura pris son envol et sera bien difficile à déraciner.

Ils sont de ces herbes tenaces qui envahissent tous les parterres rongeant lentement les plus accortes floraisons.

Nouveaux Huns, ils ne laissent rien pousser derrière eux.


Xavier Lainé


16 août 2020



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