Les mots tout à coup sont vides
Ils n’arrivent plus à trouver leur chemin
Il faudrait déverrouiller les paupières du monde
Pou qu’il regarde en face ce que tyrans font
Qui contribue au désespoir d’exister
Les mots tout à coup sont vides
La page perd de son attirance
Sous les coups portés à ce qui fut l’espérance
Il ne reste que symbole à brandir
Pour garder encore mémoire
Des supplices infligés
Tu restes les bras ballants
Ne sachant sur quoi les refermer
Ni sur qui à l’âme sensible
Ton coeur bat
C’est que tu es vivant
C’est que les gouffres ne se sont pas refermés
Sur ton échine fourbue
Ton chant monte dans la nuit
Un carillon d’étoiles borde ton lit de mots
Tu veilles encore un peu
Sans trop savoir sur qui et sur quoi
Tant de vies défaites tandis que tu pleures
Tant de vies qui auraient pu être sauvées si
Si tu avais su tendre mains et porter aide
Si tu avais su te joindre à la flottille des libertés
Interceptée en eaux libres par les fossoyeurs
Xavier Lainé
8 octobre 2025

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