lundi 8 septembre 2025

Égarés nous sommes 24

 





Tu as beau monter des digues

Elles sont bien fragiles

Face à la tempête des colères

Rien ne peut endiguer 

Les flots de haines

Trop longtemps retenus


Tu regardes le champ de ruines

Ces êtres défaits 

Que tu cherchais à protéger

Parfois contre eux-mêmes

Et leurs sourdes animosités

Rien n’y fait


Tu regardes ce champ de ruines

Tu regardes la splendide indifférence

Qui s’installe tandis qu’un est parti

Dont tu avais juré 

Que jamais tu le laisserais dériver

Un et parti

Ton coeur saigne

Impuissant à recoller les morceaux


Tu contemples les conflits du monde

Tu contemples les conflits chez tes proches

Tu contemples les guerres intestines et larvées

Tu contemples les guerres réelles


Tu voudrais en finir 

Avec toutes ces armes qui dorment

Puis qui se réveillent

Frappant les parois de ton crâne

Te laissant épuisé sur le seuil du jour



Xavier Lainé

24 juillet 2025


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