Tu as beau monter des digues
Elles sont bien fragiles
Face à la tempête des colères
Rien ne peut endiguer
Les flots de haines
Trop longtemps retenus
Tu regardes le champ de ruines
Ces êtres défaits
Que tu cherchais à protéger
Parfois contre eux-mêmes
Et leurs sourdes animosités
Rien n’y fait
Tu regardes ce champ de ruines
Tu regardes la splendide indifférence
Qui s’installe tandis qu’un est parti
Dont tu avais juré
Que jamais tu le laisserais dériver
Un et parti
Ton coeur saigne
Impuissant à recoller les morceaux
Tu contemples les conflits du monde
Tu contemples les conflits chez tes proches
Tu contemples les guerres intestines et larvées
Tu contemples les guerres réelles
Tu voudrais en finir
Avec toutes ces armes qui dorment
Puis qui se réveillent
Frappant les parois de ton crâne
Te laissant épuisé sur le seuil du jour
Xavier Lainé
24 juillet 2025
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