J’ai cinq petites minutes pour aligner mes mots
Mes maudits mots qui ne disent mot des maux qui nous accablent
Car ça nous accable même si parfois on joue les matamores
On se la joue barricadé derrière l’apparence de l’indifférence
C’est pour ça que nous sommes humains
C’est parce que même seul au fin fond d’un désert
Ermite dans une grotte himalayenne
Nous ne pouvons nous croire indifférents
Au sort qui est fait à nos semblables
Nos frères et soeurs en humanité
Qui que vous soyez
À moins d’avoir comme certains qui se croient au sommet
Déjà déserté l’espace commun et terrestre qui est le nôtre
D’être devenus des post-humains bardés de science et de supplétifs
De se laisser guider par les pseudo intelligences
Qui sont tellement artificielles qu’elles en deviennent stupides
Nous sommes en lien les uns avec les autres
Qu’un seul d’entre nous tombe sous les coups
De tortionnaires avinés et la cervelle engluée de dogmes
C’est un peu de nous-mêmes qui gît sous les décombres
On peut toujours courir d’un point à un autre
Croire qu’en s’agitant on pourrait évacuer l’angoisse
Elle est là qui nous taraude
Dans le cri d’un enfant qui meurt sous les décombres
Dans ces corps par milliers enfouis sous les ruines
Dans un culture qui s’éteint sous les bombes
Dans le noyé qui s’efface sans un cri entre deux eaux
Fuyant le désespoir d’une vie sacrifiée
On peut toujours se donner l’illusion du bien être
Il n’y aura de paix en nous qu’à l’avènement d’une paix réelle
Xavier Lainé
6 juin 2025
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