Je ne cesse de tenter de rompre avec les canons de la conformité.
Quelle importance de savoir si ce que j’écris va rentrer dans la case convenu par les catalogues bourgeois ?
J’écris.
J’écris avec mes tripes qui très souvent en ces temps de violence inouïe se tournent et se retournent jusqu’à nausée.
Le grand salaud de la République dit une chose et fait son contraire.
Lance quelques mots de miel sur les cadavres d’enfants sacrifiés mais fourni les armes du crime.
Et chacun va à ses occupations comme si de rien n’était !
Comprenez : je n’ai que mes maigres mots pour dire ce siècle qui me révulse.
Qui me révulse car me voici parvenu au terme de mon voyage terrestre et que toute ma vie j’ai rêvé d’un autre monde.
Toute ma vie me suis battu pour en couler les fondations.
Parfois sans voir les mâles nocifs qui ne cessaient d’en saper les bases.
J’écris devant cette tragédie qui ne cesse de hanter notre humanité.
J’écris pour dire la souillure que les mâles dominants, comme je l’ai déjà écrit, imposent au nom de leurs dogmes qu’ils font passer pour religieux trop souvent, mais qui ne sont que le masque posé sur leur incapacité à vivre en humains.
La bêtise au front, ils ne cessent de souiller tout ce qu’ils touchent, tout ce que nos frères humains (qui ne se sont jamais prétendus tels) ont su créer de beau et de grand.
Ce beau et ce grand qui ne rentre dans aucune catégorie littéraire ou philosophique, car il s’agit de permettre à la vie de s’épanouir en paix sur une terre respectée pour nous avoir donné naissance.
Pardonnez-moi, mais je préfère demeurer inclassable aux yeux des démolisseurs d’espérance.
Xavier Lainé
5 juin 2025
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