mardi 29 avril 2025

Mâles ruines 14

 





Je cherche et je trouve très peu, trop peu.

Trop peu cache parfois pléthore.

Car à vivre dans un trou, bien difficile de puiser la source des connaissances, ici disponibles avec parcimonie.

Me reste le hasard de la toile, à m’en crever les yeux.

À m’en crever les mots tant il faut les creuser pour cheminer un peu et apprendre.

Car c’est la question, apprendre, s’ouvrir le crâne pour que cervelle puisse en absorber encore.

C’est la condition pour ne pas s’instituer en dominant.

Avec la confrontation des opinions.

Ce que nous ne savons plus faire, sauf à mener guerres intestines qui lentement rongent notre humanité commune.


Comprenez bien, je n’affirme rien.

Je m’interroge sur ces êtres qui dominent et sur ceux qui se soumettent.

Je questionne le passé pour mieux comprendre le présent.

D’où nous vient ce goût de la soumission à qui se pose en savant irrésistible ?

D’où vient à ceux qui s’approprient pouvoir sur les autres, justement, cette tension là qui ne fait que semer discordes pour conforter leur pouvoir.


« Une gare, c’est un lieu où on croise les gens qui réussissent et les gens qui ne sont rien. Parce que c’est un lieu où on passe. Parce que c’est un lieu qu’on partage » Emmanuel Macron, 29 juin 2017, discours dans le cadre de l’inauguration du campus de start-up Station F à Paris.


Il est terrible le bruit du mépris, de l’absolu, de la tentation despotique.

Elle est terrible cette distinction entre « ceux qui réussissent » et ceux « qui ne sont rien ».

Elle est au fondement de cette domination qui nous écoeure et nous étouffe.



Xavier Lainé

14/18 mars 2025


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