Certains jours ils sont si nombreux
À frapper à la porte de tes pensées
Comme à celles de ton coeur
Si nombreux à errer
Pauvres âmes en peine de sépulture
Disparus sous les décombres
D’un monde devenu immonde
Certains jours ils avancent
En longues cohortes errantes
Peuplant tes nuits de leurs silhouettes
Pliées sous le joug d’un monde
Qui ne sait que briser corps et âmes
Au nom de quelques fortunes
Rendues aveugles par l’appât sans limite
D’un gain construit dans la destruction
Certains jours ils sont là
Tu restes las
De n’avoir su comment empêcher
Les lourdes mains du profit
Condamner tant de belles âmes
Innocentes destinées dont le cri
Demeure inaudible dans le fracas
Des discours lénifiants sans effets
Certains jours tes oreilles sifflent
D’avoir trop subi l’agression perpétuelle
D’un monde en hémorragie
Sans qu’aucune main ne trouve l’art
D’en panser les plaies toujours entretenues
Certains jours ne te restent que larmes
Xavier Lainé
2 novembre 2024
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