Pensent-ils ce qu’ils disent ?
Répètent-ils ce qu’ils entendent ?
Y aurait-il encore quelque pilote
Capable d’arrêter les rumeurs ?
Ils avancent sans vergogne
La haine aux lèvres
Le cerveau englué de fausses rumeurs
Ils avancent et plus rien ne les arrête
Il aurait fallu y penser plus tôt
Mais voilà penser est devenu difficile
Depuis que les rouleaux compresseurs
De la pensée unique et inique
Se sont ébranlés
Nous fûmes une poignée d’irréductibles
À crier au feu alors que les braises couvaient
Qu’il était évident qu’à refuser de les éteindre
Elles finiraient par gagner un à un
Les cerveaux les mieux armés
On nous disait alarmistes
On nous disait oiseaux de mauvais présage
On regardait ailleurs quand le ver gagnait le fruit
Dans les fumées de défunte démocratie
Il en est ainsi de la conscience humaine
Qu’il lui faut se heurter au mur
Pour avouer qu’il existe
Il en est ainsi de la pensée
Qu’elle se tait quand il faudrait parler
Qu’elle parle quand il faudrait se taire
Xavier Lainé
6 novembre 2025
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