Alors je continue dans le gris
Ciel de printemps qui ne sèche pas ses larmes
Ça pourrait être beau un printemps si
Si pays se mettait à vibrer au son de poésies
Poésies qui se fassent chants repris
De demeure en demeure comme psalmodie
Pour éloigner le poison de la tristesse
Je rêve
Pardonnez moi
Je rêve
Les yeux ouverts sur les ruines répandues
Le coeur meurtri devant tant de souffrances
Je rêve encore
Il ne me reste que ça
Et puis écrire
Sans trop savoir quoi faire des maudits mots
Qui me trahissent parfois
Lorsqu’ils ne trouvent pas d’issue
Vers les lumières qui vacillent sous les coups
Je continue dans le gris
Mon chant cherche comment trouver l’accord
Puise en poèmes écrits eux aussi
Mais sous les ruines de Gaza et d’ailleurs
Mots couverts d’opprobre et de silence
D’indifférence et d’injustice
Le ciel est comme mes yeux
Il attend que larmes viennent
Comme émonctoire aux peines attisées
Xavier Lainé
7 avril 2025
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