Tu ne sais pas comment mais eux ils savent, mieux que toi.
Alors, docile, tu vas te calmer avec un paquet de chips indestructible devant ton écran plat, avec ton cerveau rendu de même pour écouter Jupiter te dire ses décisions.
Quel bel homme, si jeune, qui sait te protéger du pire.
Le pire est derrière le masque mais tu rêveras quand même de baiser avec, ou de te faire baiser, mais c’est une autre histoire.
La journée n’est pas finie.
L’aube pointe son triste nez.
Tu occupes l’espace de piles de livres lus et non lus.
Tu navigues des uns aux autres sans trop savoir que faire de tes connaissances.
Tu te tais pour ne pas avoir l’air de créer des « polémiques ».
Tu te tais car, une fois le monde rendu aussi plat que l’écran sur lequel tu écris, tu ne vois pas vraiment de quels mots allumer la mèche.
Tu sais, seulement qu’il faudrait bien qu’enfin ça explose, non pour accomplir une « révolution », mais pour vraiment passer à autre chose.
Tandis qu’une multitude masquée rêve de se faire baiser par Jupiter, tu t’imagines déboulonnant la statue pour la jeter à l’océan.
Tandis qu’ici et là, de piètres esprits « commémorent » la commune, mais juste elle, hein, faut pas abuser avec 93, 30, 48, et puis 47 et puis 68, et puis…
Et puis plus rien, juste des gilets soulevant un instant le couvercle, laissant échapper un maigre filet d’espoir, juste avant que ne se répande le virus de la soumission absolue devant l’ennemi invisible par déni.
Il a un nom, le virus qui se répand depuis des siècles, et que des communards audacieux ont tenté de renverser, avant de tomber sous les balles versaillaises.
Il a un nom et des pilotes, des capitaines d’industrie et de finance, des présidents et des ministres et domine le monde en le menant à sa destruction sans état d’âme.
Xavier Lainé
31 mars 2021 (3)
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