Une révolte.
C’est toujours imprévisible, une révolte.
On ne sait pas très bien quelle alchimie est à l’oeuvre.
Il y faut cependant un peu de conscience.
C’est parfois ce qui manque.
Ce qui est caché sous le tapis des habitudes.
On se laisse endormir.
Les sirènes de la soumission te rendent sourd.
Alors tu restes planté là avec ton désespoir pour seul avenir.
Ils aiment ça, te regarder te soumettre.
Ils aiment le bruit de tes chaines que tu secoues dans ta nuit sans fin.
Ils ne sont pas pour l’esclavage, qu’ils disent.
Tu ne vois pas trop la différence entre ta condition et celle de l’esclave.
C’est un début, un bon début.
Ici commence le chemin : lorsque tu commence à y voir dans cette nuit.
Lorsque tu commences à percevoir que quelque chose ne tourne pas rond.
Que, quelque part, on te prend pour un benêt.
Te voilà causant, au bistrot du dimanche.
Un cercle comme il en fut tant, où se retrouvent les ouvriers.
Tu entends là la voix des engagés, « les enragés », qu’ils disent.
Tu entends ces voix qui t’appellent en même langage que le tien.
C’est l’heure de te lever, de te soulever.
Pour ne pas crever, pour tes enfants qui pleurent.
Te lever, te soulever et rejoindre la cohorte des révoltés.
Tu ne savais rien, hier de cette force fantastique montée à l’assaut des rues.
Les palais brûlent dans la nuit.
Tu veilles sur la barricade, tu crées dans la nuit la « sociale », cette constitution qui te rend égal aux bourgeois.
Xavier Lainé
18 mars 2021 (2)
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