Où la soif de liberté
Donne aux femmes le courage
De résister et contester
Le pouvoir absurde
D’une masculinité tyrannique
Xavier Lainé
5 novembre 2024
Où la soif de liberté
Donne aux femmes le courage
De résister et contester
Le pouvoir absurde
D’une masculinité tyrannique
Xavier Lainé
5 novembre 2024
Tu accueilles le temps qui passe
Ne te laisse pas égarer dans les vaines querelles
Tu cherches un chemin d’apaisement
Dans la tempête qui ne cesse de gronder
Tu accueilles le temps qui passe
Tu aimerais l’envelopper de mots tendres
Dont tu sais qu’ils ne seront pas bien reçus
Alors tu te tais et observes les faux-semblants
C’est un printemps tardif qui se pose
L’automne et ses premiers frimas
Sont réservés aux heures de la nuit
Au petit matin qui hésite à prendre vêtements d’hiver
*
Écrire
Pour toi qui t’es mise à nu
En pays aux femmes grillagées
Écrire
Pour vous
Femmes d’Iran et d’ailleurs
Qui vous levez avec dignité
Contre faits et méfaits
Que mon genre génère
Sous couvert de religion
Mais plus souvent de domination
Écrire pour toi
Ahou Daryaei
Courageuse entre toutes
Xavier Lainé
4 novembre 2024
Si lentement viennent les frimas
Que tu ne sais ce que saisons disent
Tu lis
Tu rêves
Tu observes
De quoi couvrir le blanc des pages
Lorsque
Si frimas sont
Sont au coeur des humains
Dont l’ombre s’efface
Sous les quolibets du temps
Si lentement viennent les frimas
Que tu ne sais comment détacher ton regard
De ces ruines fumantes
De cette boue accumulée
Sur la pensée même d’être humain
Alors tu déchires le masque de ce temps
Tu creuses entre deux mots
Le terreau où survivent les graines
Si nombreuses
Que les tyrans ne les connaissant
Un jour elles germes
Comme vie inattendue
Sur les chemins discrets
Tu marches
Tu arpentes villes et campagnes
À la recherche du beau à préserver
Avant que le rance dominant
N’en fasse sa pitance
*
Tu admires la constance
La constance à créer
Contre vents et marées
On t’invite
Certes on t’invite
Tu ne cesse de refuser
De t’isoler
De fuir
Tu ne sais pas
Tu ne sais plus
Comment retrouver
Les chemins perdus
Qui te guidaient encore hier
Comme si quelque chose était venu tout effacer
Xavier Lainé
3 novembre 2024
Certains jours ils sont si nombreux
À frapper à la porte de tes pensées
Comme à celles de ton coeur
Si nombreux à errer
Pauvres âmes en peine de sépulture
Disparus sous les décombres
D’un monde devenu immonde
Certains jours ils avancent
En longues cohortes errantes
Peuplant tes nuits de leurs silhouettes
Pliées sous le joug d’un monde
Qui ne sait que briser corps et âmes
Au nom de quelques fortunes
Rendues aveugles par l’appât sans limite
D’un gain construit dans la destruction
Certains jours ils sont là
Tu restes las
De n’avoir su comment empêcher
Les lourdes mains du profit
Condamner tant de belles âmes
Innocentes destinées dont le cri
Demeure inaudible dans le fracas
Des discours lénifiants sans effets
Certains jours tes oreilles sifflent
D’avoir trop subi l’agression perpétuelle
D’un monde en hémorragie
Sans qu’aucune main ne trouve l’art
D’en panser les plaies toujours entretenues
Certains jours ne te restent que larmes
Xavier Lainé
2 novembre 2024
Mortel tu le sais
Alors pourquoi t’acharner à attendre
Pour vivre comme tu l’entends
À secouer le joug des convenances
À explorer les territoires délaissés
Où errent comme âmes en peine
Les mots porteurs d’espoir
Les mots porteurs d’amour
Mortel tu le sais
Alors à quoi bon fermer les yeux
Devant les tragédies évitables
Si tu joins ton petit pouvoir d’humain
À celui détenu par tes voisins
Si proches de toi en humanité
Qu’à deux puis à mille
Vous seriez capables de soulever
Les montagnes de préjugés
Qui t’enferment et t’isolent
Mortel tu te sais
Alors tu prends le temps de t’assoir
De lire encore et toujours
Les mots maudits des dominants
Qui cultivent ton sens de l’humain
Te rapprochent de ta nature profonde
Accordée à celle qui s’épanouit
Devant tes fenêtres closes
Pour ne pas prendre froid
Mortel tu te sais
Alors ne tarde pas à tendre la main
À chuchoter les mots tendres
Aux oreilles attentives
Qui n’attendent que l’ouverture de tes bras
Pour se réfugier loin des tragédies
Qui ne cessent d’ensanglanter la terre
Xavier Lainé
1er novembre 2024