"Moins on sait, plus on croit savoir." (Jean-Jacques Rousseau, Note 6 à son "Discours sur les sciences et les arts")
Un couvercle de nuages empêche les clartés d'automne de se réveiller.
Un couvercle contradictoire vient gangrené mots et pensées, sous les ordres d'un capitaine de pédalo.
Rousseau, au secours, reviens, ils sont devenus fous.
Les mots bouillonnent sous la pression d'un temps sans boussole.
Un temps de Nord perdu, d'esprits égarés.
Mes mains parfois s'épuisent à vous tenir hors de l'eau.
Mes mots envoient quelques bulles à la surface de vos silences.
J'aimerais tant voir vos sourires démasqués.
J'aimerais tant que vos yeux soient ardents et non éteints, comme harassés d'exister.
Ce qui couve en dessous de cette chape qu'ils voudraient de plomb a un parfum de révolte longtemps réfléchie.
Peut-être cette colère froide, lentement murie serait la galerie creusée sous les pieds des puissants pour qu'enfin ils s'effondrent ?
Un petit signe de jour obscur pointe son nez à ma fenêtre.
Combien cette nuit auront eu froid ?
Combien auront marché, sous l'oeil des étoiles, vers un accueil qui, le jour venu, et sans un regard des autorités, se révèlera illusoire.
De combien d'inhumanités serons-nous les témoins avant qu'enfin...
Avant qu’enfin nos yeux s’ouvrent, mais pas seulement, notre regard aussi.
Car c’est de lui que pourraient jaillir les étincelles de vie.
A suivre...
Xavier Lainé
30 novembre 2020 (2)
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