samedi 5 décembre 2020

Lettre du bord du gouffre 37

 




Il semble que ça craque de toutes parts.

Que la coque du navire, sous la pression des foules étouffées trop longtemps, soit de plus en plus proche de se fendre.


Le stratège atmosphérique, seul dans son palais, n'entends rien, ne voit rien, ne sent rien.

Il continue le bougre d'âne, à se butter avec ses certitudes édictées par un conseil de défense sans aucune compétence en matière de santé publique.

Il ne sent, ni la carotte, ni le bâton que nous lui infligeons comme invitation à s'en aller.

Il continue à nous briser la vie, à nous priver de culture et de loisirs.

Nous ne sommes bons à ses yeux qu'à travailler, bouffer ce qui se vend chez ses amis du CAC 40 dont les grandes surfaces demeurent ouvertes, elles (car je refuse d'appeler manger ce qui se vend en ces temples du commerce sans état d'âme), dormir et nous faire tester même sans être malade.

Si un test de la connerie existait, en haut lieu, ils seraient tous en quarantaine définitive.


Le pire c'est qu'il en est encore qui marchent dans la combine, qui ne voient pas qu'on les prend pour des cons, disons froidement les choses.

Mais non, les cons ne sont pas dans notre vie quotidienne, ils ne sont que les victimes d'une contagion qui touche d'abord les prétendues élites. En nous y mettant tous, nous pourrions creuser assez de terriers et de galeries pour que leur monde implose comme implosa l'empire Maya, non ?


Ils amusent la galerie et nous perdons la mémoire.

Pendant qu'ils enfoncent le clou de leur dictature absurde, qu'ils dressent le spectre viral, combien de morts en mer qui cherchaient simplement refuge par ici ? 

Combien de morts dans les rues qui ne demandaient qu'un peu de bienveillance ?

Combien de suicidés, désespérés de ne plus pouvoir survivre à leur crise ?

Combien encore à venir tandis que devant nos écrans plats, et le cerveau à l'avenant, nous nous laissons subjuguer par l'avalanche des peurs ?


A suivre...


Xavier Lainé


26 novembre 2020 (1)


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