vendredi 11 décembre 2020

Lettre du bord du gouffre 43

 



À Pauline 


Des mots et des gestes.

Une chorégraphie du silence juste ponctuée de rêves.

Demain, quelque part,

nous joindrons ciel et terre,

sous des yeux complices.


Quelque chose né de cet enfermement,

c'est comme un volcan qui couve 

sous les cendres de ce qui fut :

un monde qui n'attendra pas

qui jaillira dans la rue

entre les pavés de l'hiver.


L’hiver qui s’étend

L’hiver nous prend entre ses serres

L’hiver dure depuis si longtemps !


Certes ce serait bien

De semer poèmes au fil des chemins.

Ce serait bien de danser sur le rythme des mots

Que dans leur sarabande ils nous ouvrent la porte

Vers d’autres rêves, d’autres utopies

D’autres mondes

Bien plus beaux que ce monde fini.


Les arrogants nous assassinent, 

Il sont sans un regard

Vers la frontière où meurent des innocents


A suivre...


Xavier Lainé


30 novembre 2020 (1)


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