J’ai entendu ta voix.
C’était lorsque mon regard croisait celui d’une lune descendante.
Il faisait beau, je t’assure.
Comment deviner les larmes du matin, dans un crépuscule radieux ?
J’ai entendu ta voix.
J’aurais aimé savoir t’ouvrir mes bras.
Je n’ai pas osé.
Je n’ose plus.
Trop peur de te froisser, de t’offenser.
J’ai entendu ta voix.
Elle coulait dans ma gouttière au lever du jour.
Elle tombait en fines gouttes sur les fenêtres de mon toit.
Elle roulait aux caniveaux d’un temps qui ne sait plus rien.
Plus rien de l’amour, plus rien de la douceur, de la tendresse, de l’insouciance.
J’ai entendu ta voix.
Il est si doux et tendre cet espace de nuit où laisser s’affairer nos rêves.
Il est si doux d’imaginer encore l’amour, debout dans le nu d’un petit jour radieux.
Je t’ai si souvent rêvée.
Je t’ai si souvent aimée.
Je t’ai si souvent, mais en rêves seulement, comblée.
Pour de vrai je n’ai jamais su.
Je me suis toujours replié sur mes doutes.
La vie s’est écoulée par désespérantes bouffées d’amour sans lendemain.
Xavier Lainé
4 décembre 2020
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