Y aurait-il étonnement à voir des imbéciles envahir le Capitole et que cet événement significatif de l'état de délabrement et d'effondrement de la démocratie passée sous le joug de l'Etat libéral numérique soit si timidement condamné ?
Aujourd'hui, là-bas, demain ici, vous comprenez mieux mon refus d'envoyer voeux pieux à la figure des amis, des bâtisseuses d'avenir ?
On prend les mêmes et on continue.
Tant que nous irons de ce pas aveuglés, tant que nous n'aurons pas libéré les potentielles intelligences du carcan de la médiocrité, il n'y aura aucun étonnement à avoir : le pire se cachera toujours derrière les masques de la stupidité.
Que nous dirait la raison si elle était encore raisonnable ?
Depuis des lustres on nous assène des mesures de restriction à notre pouvoir de vivre, à nos libertés les plus essentielles, on casse, on licencie, on ferme des hôpitaux, on en ouvre d’autres mais toujours avec un solde négatif.
Depuis des lustres les problèmes demeurent et même empirent.
Depuis un an, toutes les décisions visant à endiguer la progression virale ne semblent pas obtenir les résultats voulus.
Mais on s’entête, on poursuit dans la même trajectoire dans le silence pesant des pantoufles et des esprits englués devant les écrans à plasma.
« Mais alors, dit Alice, si le monde n’a absolument aucun sens, qui nous empêche d’en inventer un ? » (Lewis Carroll)
Qui donc pourrait nous empêcher d’ignorer les fâcheux et leurs indignes pitreries ?
Qui donc pourrait nous empêcher de recenser les forts potentiels de créations à l’oeuvre déjà dans les sous-sol d’un monde qui ne cesse de s’effriter ?
Xavier Lainé
8 janvier 2020
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