D’ici je vous regarde, je vous vois, je vous observe.
Indéniables beautés que jeunesse souligne et rend légères.
De projets en lucidité, vous êtes le ferment d’un nouveau monde.
Celui que je n’ai pas su faire avancer, trop prisonnier de dogmes éculés.
D’ici je te regarde, toi qui chaque jour invente ton avenir.
La souffrance ne t’est pas épargnée, mais tu t’acharnes.
Tu enfonces les murs de ce temps de tes grands yeux étonnés.
De ta beauté tranquille tu ouvres les voies de la tendresse.
D’ici je te regarde, toi qui réfléchit depuis ton monde
Depuis ce monde empoisonné de dogmes religieux.
Depuis ce monde pourri de préjugés qui te range et te juge.
Je te regarde, toi qui te révolte avec tranquillité et soif de vivre.
D’ici je te regarde, toi pour qui vivre ne peut être survivre.
Toi pour qui sans révolte il n’est pas d’avenir.
Toi qui travaille ici et là, mesurant le poids des chaines.
Ton regard a la beauté de la passion, capable de renverser des mondes.
D’ici je te regarde, toi qui silencieuse sème les graines d’un ailleurs.
Qui cultive en secret l’art de vivre autrement.
Qui n’attend pas que vienne un autre monde.
Qui va avec farouche volonté construire le tien sans attendre.
D’ici je te regarde, toi dont le regard pétille à chaque rencontre.
Toi qui rêve d’art et de culture en un monde qui en brise l’avenir.
Toi qui étudie avec ardeur l’art de transmettre et de créer.
Toi qui vient avec sourire nous prendre par la main sur le sentier d’exister.
Toi que j’écoute, ivre de ta beauté discrète.
Xavier Lainé
19 décembre 2020 (1)
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