Je ne brasse pas le désespoir.
Je voudrais ensemencer la terre et ses esprits,
Arroser d’amour chaque parcelle d’humanité.
Pour que germe un grand soleil où ne dominent que brumes.
À vous qui sans cesse posez bémols sur ma partition,
Qui modulez en mineur nos vies qui se rêvent majeures,
Je dis et clame qu’il convient de vous poser muselière,
Comme celles que vous nous obligez à porter en distillant la peur.
Son vers est dans nos fruits, nos rêves en sont tristes.
Pas un regard de gaieté où vos messages passent,
Les yeux vont fatigués d’exister et vous n’en avez cure.
Il serait temps de vous déloger de vos palais.
Vos mots sont à l’unisson de ce ciel d’hiver,
Qui de gris en noir pleure sur les premières heures
D’une année qui n’ose s’affirmer en beauté
Une fois quitté les rives détestables d’un an heureusement disparu.
Mes mots bien sur suivent les vôtres de près,
Chaque phrase dite nous plonge en telles stupeurs
Qu’il est bien difficile de surmonter leur vague
Qui nous emporte sur des récifs acérés où s’écorchent nos vies.
Il faudrait déposer gerbes de poésie au creux des esprits,
La pluie en arrache les lambeaux aux poteaux d’ennui
Où la colle du dimanche les avait déposés.
La pluie est votre alliée, le soleil notre espoir.
Vous êtes oiseaux de nuit, nous naviguons au grand jour.
Xavier Lainé
3 janvier 2021
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